Je pose un oeil sur la société d’aujourd’hui, ses limites, ses dérives, ses conséquences. Un peu comme un journaliste, je recherche,  j’assemble des données, des informations, des discours, des images ou textes trouvés sur divers supports de communication (journaux, réseaux sociaux, publicités, ...). Je choisis un extrait de «réalité» contemporaine, je l’isole de son contexte pour le mettre en avant, lui donner toute l’importance qu’il a dans ma vision du monde. Sur ce fond, se pose le regard peint à l’acrylique du personnage représenté, chargé de toute sa symbolique. Souvent rempli en émotion, il fait écho au fond de la toile, prend une autre dimension, se fait le témoin de ce qui est collé sur le fond. Ce fond ressort sous le sujet par transparence ou par absence de peinture, mais aussi autour de lui, le tourmentant, le submergeant, suggérant ainsi la détresse pour le sujet d’une telle omniprésence. Cette association de 2 «réalités» indépendantes mises en scène sur la toile, tend à créer une nouvelle réalité : ma propre vision du monde.
Enfin, le regard du sujet scrute le spectateur, et, comme en effet miroir, le place à son tour au rang de témoin...

Le sujet devient ainsi une métaphore de l’impuissance de l’Homme face aux dérives de notre société. Ce regard est le mien, impuissante face à ce qui se déroule sous mes yeux.